La synchronicité est un concept élaboré par le psychiatre suisse Carl Gustav Jung dans les années 1950. Elle désigne l’occurrence simultanée de deux événements sans lien de cause à effet mais dont l’association est perçue comme porteuse de sens par l’observateur. Jung évoquait notamment le cas célèbre d’une patiente évoquant un rêve de scarabée juste au moment où un insecte similaire venait frapper à la fenêtre de son cabinet — une coïncidence symbolique ayant débloqué le travail thérapeutique.
Dans un cadre classique, la synchronicité est perçue comme une manifestation de l’inconscient collectif, un pont mystérieux entre le psychique et le matériel, entre l’intérieur et l’extérieur.
Cependant, dans le milieu des individus ciblés — personnes affirmant être victimes d’un harcèlement électromagnétique, psychologique ou cybernétique — le concept de synchronicité prend un tout autre sens. Il devient un élément central d’un scénario de manipulation, où ces coïncidences seraient artificiellement provoquées dans le but de troubler, isoler ou déstabiliser la victime.
Ces fausses synchronicités ou synchronicités induites seraient obtenues par l’utilisation de technologies avancées (intelligence artificielle, surveillance algorithmique, Internet des objets), associées à des actions humaines coordonnées (théâtre de rue, agents provocateurs, bruitage, mises en scène de scènes de rue, etc.).
Des témoignages recueillis par des chercheurs indépendants ou sur des plateformes comme Targeted Justice ou encore dans les écrits de Magnus Olsson, décrivent des schémas récurrents : un mot entendu à la radio correspondant à une pensée intime quelques secondes plus tôt, des passants croisant la route de l’individu toujours aux mêmes heures, des véhicules rouges ou noirs tournant en boucle dans le quartier, ou des messages publicitaires semblant faire allusion à des éléments privés.
Certains avancent que ces situations sont rendues possibles par la collecte et l’analyse massive de données comportementales (via smartphones, objets connectés, microphones ambiants), mais aussi par l’usage possible de technologies neurocognitives ou de décodage d’ondes cérébrales, dans la lignée des travaux du projet MK-Ultra, de la DARPA ou des recherches sur les interfaces cerveau-machine.
L’effet recherché serait un effondrement du cadre de réalité chez la personne ciblée, une perte de repères, voire une forme de "gaslighting de masse" à distance, visant à faire passer la victime pour paranoïaque ou délirante. Dans ce contexte, la synchronicité ne serait plus un signe de l’univers, mais un piège conçu pour imiter le langage symbolique et semer le doute sur la nature du réel.
Ce renversement du sens jungien originel — du mystique au mécanique — pose une question fondamentale : à quel moment l’inconscient collectif peut-il être manipulé depuis l’extérieur ? Et si les signes n’étaient plus des reflets du soi intérieur, mais les échos d’un système algorithmique qui mime le sacré ?
Ce sujet reste extrêmement controversé et difficile à documenter objectivement, tant il oscille entre psychologie, technologie et phénoménologie. Mais pour ceux qui en font l’expérience, il n’est pas question de hasard : les synchronicités seraient devenues des armes de suggestion et de déstabilisation.