Le Code de Nuremberg est un ensemble de principes éthiques formulés en 1947 à la suite des procès de Nuremberg, qui ont jugé les crimes commis par les médecins nazis pendant la Seconde Guerre mondiale. Ce code a été établi en réponse aux atrocités médicales et aux expériences inhumaines réalisées sur des prisonniers sans leur consentement. Il marque un tournant historique dans l’éthique médicale et la protection des droits des participants à la recherche.
Le Code de Nuremberg se compose de dix principes clés qui mettent l'accent sur le consentement volontaire des sujets humains comme élément fondamental de la recherche médicale éthique. Le premier principe stipule que le consentement volontaire du sujet humain est absolument essentiel, ce qui signifie que la personne doit avoir la capacité légale de consentir, être informée des risques, et donner son consentement sans coercition.
Parmi les autres principes, le code exige que les expérimentations soient conçues pour obtenir des résultats bénéfiques pour la société qui ne peuvent être obtenus par d'autres moyens, et que les risques encourus par les participants soient proportionnés aux bénéfices attendus. Les expériences doivent également être menées par des personnes qualifiées, et les sujets ont le droit de se retirer de l’étude à tout moment.
Le Code de Nuremberg est largement reconnu comme la base de l'éthique moderne en matière de recherche médicale et a inspiré d'autres cadres éthiques et réglementations internationales, comme la Déclaration d'Helsinki et les lignes directrices des comités d’éthique de la recherche. Il reste un document de référence majeur pour la protection des droits des participants aux recherches, et un rappel poignant des leçons tirées des abus médicaux passés.
Ce code continue d’influencer les discussions sur l’éthique médicale, le respect de la dignité humaine et les standards que la recherche doit respecter pour garantir la sécurité et le bien-être des participants. Il est considéré comme un pilier fondamental dans l’engagement à prévenir les abus dans la recherche scientifique et médicale.