Un document en 2005 qui fait le tour d’horizon des technologies non létales. Voici quelques extraits sur les armes à énergie dirigée :
L’énergie dirigée est considérée comme la possibilité la plus prometteuse pour mettre au point une arme « réglable » semblable à l’arme de fiction souvent citée qu’est le phaser de la série Star Trek.
L’Active Denial System (ADS) est une arme qui utilise l’énergie des ondes millimétriques pour chauffer les molécules d’eau dans les couches sous-cutanées de la peau, provoquant une sensation de brûlure douloureuse. Les effets de l’exposition sont proportionnels : la durée de l’exposition est donc un facteur essentiel.
L’armée américaine a équipé un Humvee d’un tel prototype ; il sera donné aux forces armées pour être évalué avant qu’une décision de déploiement ne soit prise avant la fin 2005.
Les armes qui utilisent les micro-ondes à haute puissance provoquent une rafale de fréquences radioélectriques afin de détériorer ou détruire les circuits du matériel électronique.
Il existe deux grands types d’armes de ce genre : les armes à large bande qui dégagent un rayonnement sur un large spectre de fréquences à l’aide d’un explosif brisant ou d’un générateur électromagnétique ; et les armes électriques de fréquence à bande étroite qui visent des cibles précises.
Des réserves ont été formulées sur le risque de détruire des infrastructures électroniques civiles – que ce soit des équipements hospitaliers ou des stimulateurs cardiaques –, ce qui serait contraire au droit international humanitaire.
Les armes utilisant les micro-ondes à haute puissance n’ont pas été décrites par l’armée comme « non létales » et peuvent être considérées comme une extension de la force létale. Par exemple, une annonce récente de l’armée américaine lançait un appel pour des idées permettant d’accroître la létalité des munitions classiques avec une composante d’énergie dirigée avec des micro-ondes à haute puissance.
Les micro-ondes à haute puissance permettraient aussi de concevoir des armes capables d’immobiliser des véhicules en désactivant les systèmes embarqués de contrôle informatique.
Les armes laser comptent des systèmes de faible et de forte puissance. Des engins tels que les illuminators ou les dazzlers, qui sont déjà disponibles, utilisent un laser à diode de faible puissance pour aveugler temporairement ou brouiller la vision.
L’utilisation de ces engins suscite des inquiétudes pour la sécurité des yeux. Les lasers à haute énergie font aussi l’objet d’études pour des applications non létales. Par exemple, le Advanced Tactical Laser est un système de laser chimique sur lequel travaille l’armée américaine et qui serait fatal s’il était utilisé contre des êtres humains.
Les utilisations antimatériel non létales envisagées consisteraient à « faire éclater les pneus des voitures ou les réservoirs de carburant, couper de manière sélective les lignes électriques ou de communications, ou provoquer des débuts de feu »23. L’emploi de certains types de laser à haute énergie à des fins antipersonnel est aussi envisagé.
Une arme de ce genre est en cours de développement ; il s’agit du Pulsed Energy Projectile (PEP), dont les effets ont été décrits de la manière suivante : Le PEP utiliserait un laser au fluorure de deutérium à impulsions conçu pour produire un plasma ionisé à la surface de la cible visée.
Le plasma entraînerait à son tour une onde de pression ultrasonique qui passerait dans le corps et stimulerait les nerfs cutanés afin de provoquer une douleur et une paralysie temporaire.